« Comprenne qui pourra. » Affirmation étrange (et c’est une litote !) qui peut sembler quelque peu contradictoire si l’on y pense un peu. En principe, le socialisme français du milieu du XXème siècle ne se mêlait pas très bien au mode de vie américain de la surconsommation. Et pourtant, c’est notamment entre ces deux thématiques que le film « Masculin Féminin » joue.
Mais tout d’abord, les présentations. Il s’agit d’un film en noir et blanc de 1966 de Jean-Luc Godard, inspiré par deux nouvelles de Guy de Maupassant : La Femme de Paul, et Le Signe. Au Casting, sont présents Chantal Goya, et Jean-Pierre Léaud, figures importante de l’époque. Ce film est présenté comme faisant parti d’une rétrospective sur Jean-Pierre Léaud, qui joue également dans les films 400 coups, Pour rire, la naissance de l’amour et bien d’autres, lesquels sont présentés dans le festival.
Mais me direz vous peut être : Pourquoi aller voir un « vieux » film sur une époque « révolue » ? La réponse est simple. Il s’agit tout d’abord d’un bon film –ce qui n’est pas le cas d’un bon nombre de films sortis au XXIème siècle, mais c’est une autre histoire. En effet, l’acteur principal, Jean-Pierre Léaud est comme « Une météorite branchée à la fièvre environnante » comme expliqué lors de la présentation du film. Il possède un jeu à part, le personnage est presque associable mais en étant pourtant entouré.
Sur le reste, oui ce film a des critères différents de ceux auxquels vous êtes habitués. Oui, il y a quelques longueurs –de mon modeste point de vue. Oui, il s’agit d’une belle œuvre de cinéma qui mêle des thématiques absolument intéressantes. Sur la forme comme sur le fond. Subsidiairement, ce film fait découvrir aux jeunes un Paris plus ancien, des mentalités très différentes, et un monde passé que l’on ne connaît pas.
En définitif, tentez de le voir, ainsi que les autres films où figure Jean-Pierre Léaud qui seront –j’y crois- tout aussi intéressants !
PS : Masculin Féminin a été lors de sa sortie considéré comme « interdit aux moins de 18 ans ». Comprenne qui pourra !